• nicocool84@sh.itjust.works
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    2 days ago

    Je soupçonne que lorsque je me balade, barbu, sur mon tricycle sans assistance électrique, chargé de légumes achetés au producteur, en t shirt short tongs colorés, les gens se doutent que je suis un dangereux islamowokiste.

  • Gsus4@programming.dev
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    2 days ago

    C’est facile: ceux qui ont l’air d’être mangemorts sont de droite :) (dans l’image, ceux qui votent, c’est plus dificile)

  • keepthepace@slrpnk.net
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    3 days ago

    Coucou, deuxième jour de tractage et je commence à prendre le coup d’oeil. Les gros tatouages, les bourgeoises avec des bijoux, le look plus “instit”. Y a des tendances mais aussi des surprises, ça vaut toujours le coup de tenter.

    Après, un look c’est quelque chose en grande partie choisie, ça dit énormément sur vous.

    • Ysysel@jlai.lu
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      3 days ago

      J’ai fait du delit de faciès dans le train le lendemain du premier tour. Vieille dame bourgeoise avec les bijoux, le maquillage, le foulard Hermès d’aristo autour du coup. Ma première pensée “elle doit être contente depuis hier”.

      Elle reçoit un coup de fil quelques minutes après… et elle engueule sa fille parce qu’elle n’avait pas voté, que les fachos sont aux portes du pouvoir. J’ai compris au bout d’un moment que la dame votait communiste. Comme quoi !

        • Ysysel@jlai.lu
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          3 days ago

          Le porte à porte te fais découvrir la France dans toute sa diversité 😅 Ça se passe bien avec ce climat plutôt tendu ?

          • keepthepace@slrpnk.net
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            2 days ago

            Bah écoute étonnamment bien. Le pire que j’ai eu c’est un frontiste qui me prend un flyer en me disant “moi je vote pour les autres, c’est con hein?” en mode “ça t’emmerde hein? Tu flippes hein?” (non pas vraiment, je sais que je suis dans une zone qui vote à 49% pour, c’est pour ça que je suis là), un autre militant m’a dit qu’il a eu un frontiste tatoué qui lui a fait signe discret avec les doigts de le flinguer en passant rapidement.

            Mais on m’avait prévenu: les frontistes vont pas discuter. Pas eu une seule discussion avec aucun (sauf les bidochons mais j’étais spectateur). Mes préjugés sur la base électorale de ce parti se confirment complètement. Ils sont en rejet et boivent comme du petit lait la propagande de Bolloré. Ils sont ignorants et racistes, les deux s’alimentant mutuellement. J’ai que des anecdotes, mais perso j’en ressors avec une conviction renforcée que la gauche n’a fait qu’une erreur: ne pas racheter de gros médias. Tout ce qui nous est reproché est fantasmé, tout ce qu’il nous est reproché d’ignorer est dans le programme.

            Et Mélenchon. Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon. On n’a parlé quasiment que de lui. Je sais que le repoussoir qu’il est devenu est en partie le résultat d’une campagne de désinformation, mais c’est une bataille perdue. Il devrait vraiment prendre sa retraite. Même les militants en ont marre de lui.

            Finalement là où ça a été le plus “violent” (ça a crié) c’était chez les Bidochon. Mon binome les connaissait, c’était son coin, en sonnant il m’a dit “c’est un peu une perte de temps, mais bon, attends toi à du lourd”. Bah en effet.

            Mais l’accueil chez plein de gens est super positif. J’ai un peu flippé quand un type au regard hostile et super tatoué nous a ouvert: les tatoués c’est 50/50. Soit c’est des camarades soit c’est des nazis, et je reconnaissais pas les siens. Mais c’était un camarade. Avec raison, il nous fait pas perdre trop de temps, mais ça fait plaisir d’entendre si souvent “on est avec vous, vous inquiétez pas, bon courage”.

            Big up à ce mec de 18 ans qui a pris l’air grave quand je lui ai dit “il faut qu’on fasse barrage”: Il a pris le flyer, m’a regardé dans les yeux et m’a dit “Pas de problème, je m’en occupe”, lui il m’a fait ma journée!

            • Ysysel@jlai.lu
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              2 days ago

              Ahah le petit jeune, il va faire le barrage à lui tout seul ! Merci pour le retour.

  • yopla@jlai.lu
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    3 days ago

    Je me posais la question ce matin en regardant les gens habillé en ouvrier au PMU.

    Dans mon imaginaire ils avaient le look de prolo gauche, et je me suis dit qu’en réalité vu les demographique, ils devaient voter RN.

      • yopla@jlai.lu
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        3 days ago

        Ça vaut ce que ça vaut:

        https://www.cairn.info/revue-savoir-agir-2015-4-page-63.htm

        TL;PL:

        La gauche a arrêté de s’occuper d’eux. La classe ouvrière en tant que force s’est disloqué. Ils se sente devalorisé, ils se situent socialement par opposition aux immigrés qui sont à la fois l’outil qui leur met la pression et une classe qui semble plus importante qu’eux au yeux de la gauche qui semble les considérer comme des privilégiés.

        Aujourd’hui les ouvriers ont le sentiment d’être abandonnés : ils sont devenus des « petits », parfois prêts à des alliances contre les « gros », avec les artisans et commerçants, contre les « pourris », les « riches », mais aussi contre les « immigrés », les « Arabes », les « pauvres ». À l’égard de ces derniers, ils ont une relation très ambivalente parce que ce sont les groupes sociaux dont il faut à tout prix se démarquer, pour préserver sa dignité. En même temps, ils représentent un avenir possible : celui d’ouvriers déchus, dépossédés de leurs droits et bafoués dans leur estime d’eux-mêmes.

        La question des immigrés joue là un rôle déterminant : celui de bouc émissaire qui leur est dévolu depuis vingt ans. Un mécanisme social d’une redoutable efficacité s’est alors mis en place : la croissance d’une « armée industrielle de réserve », la mise en concurrence entre « nationaux » qui décrochent et « immigrés » dont les ouvriers ont l’impression qu’ils ne cessent d’arriver plus nombreux en France (des classes de primo arrivants dans les écoles primaires, les regroupements familiaux, etc.). On ne mesure guère, chez les défenseurs d’une immigration « libre », à quel point la majorité des classes populaires été traumatisée par ces vingt ans d’attaques et de combats pour la survie qui les ont éloignées de tout progressisme en la matière.*

        Ce qui n’était pas encore arrivé mais dont l’article avait vu les prémices c’est que le “vote de la honte” s’est transformé en vote assumé voir fier depuis.

        Bonus:

        Ainsi, les lutte antifascistes, où s’exprime souvent un racisme de classe débridé (les prolos « abrutis » qui votent Le Pen), peuvent aviver chez ces électeurs frontistes le sentiment d’être « dans leur camp » en votant FN, celui des honnêtes gens qui travaillent dur, qui voudraient bien retirer des dividendes de leur nationalité française, qui voudraient être protégés contre les menaces auxquelles ils font face dans leur vie quotidienne…

        Donc c’est la faute aux antifa. CQFD.