Post inspiré par une discussion sur !forumlibre@jlai.lu et @yopla@jlai.lu et @Klaqos@sh.itjust.works
Pour résumer les deux positions
- d’un côté: qu’il ne faut pas considérer les partis d’extrême-droite comme des partis classiques, puisque leur seul projet de gouvernance est axé sur la xénophobie, ce qu’on voit notamment par les gens insuffisamment compétents qu’ils ont proposés comme candidats aux législatives
- de l’autre: que c’est justement ce genre de discours qui fait monter l’extrême-droite, puisque l’extrême-droite sent qu’une majorité de la population n’a plus confiance dans les politiques traditionnelles, et s’engouffre donc dans cette brèche pour se faire élire, avec un discours populiste martelé par les médias à longueur de temps
Ma question principale ici est la suivante: les partis traditionnels en font-ils assez contre la montée de l’extrême-droite, ou font-ils justement également partie du problème en ignorant les problèmes d’une partie de la population?
Ça dépend de quel parti on parle. Macron et les siens, clairement pas. Au contraire, leur stratégie a longtemps été de maintenir un RN en deuxième position pour pouvoir représenter le seul vote utile contre l’extrême-droite. Quand le RN était en passe de le dépasser, Macron n’a pas hésité à employer un vocabulaire et des réformes d’extrême droite, ce qui leur a donné plus de crédibilité.
Les républicains ? Alors clairement pas ceux qui se sont alliés au RN, et pas les Sarkozoïdes qui empruntent leurs idées, mais ne pense qu’il y en a quand même certains avec une forme d’intégrité qui veulent vraiment que la droite ne soit pas fasciste.
Et en ce qui concerne le Front Populaire, là il y a une vraie volonté de combattre l’extrême-droite, mais peut-être pas des bonnes stratégies. L’idée que les électeurs du RN étaient majoritairement de pauvres “fâchés pas fachos” et qu’on pouvait les récupérer en battant le RN sur le social n’a pas trop marché : La gauches a gagnés des voix de gens qui avaient voté Macron précédemment, et quelques voix d’anciens abstentionnistes, mais pas de voix du RN.
On a globalement sous-estimé le niveau de conviction, via d’endoctrinement des électeurs du RN. Ils ne pensent pas que le RN va les sauver en faisant plus de social que Macron, ils pensent que l’immigration est un plus gros problème que la casse sociale. Et le fait d’avoir évité le sujet pour ne pas que les électeurs RN soient vexés d’être traités de racistes n’a peut-être pas été aussi utile que certains le pensaient.