Pourquoi G. Attal remet-il en selle les classes de niveau ? L’annonce semble irraisonnée si l’on se fie aux recherches des sociologues de l’éducation. Elle l’est moins si l’on prend en compte celles des économistes de l’éducation. Et surtout si l’on suit le calendrier politique marqué par la publication de Pisa le 5 décembre. Face à la panne de la politique éducative du gouvernement, Pap Ndiaye préconisait la mixité sociale. Attal fait le choix contraire. Le choix d’Attal marque bien une nouvelle politique éducative.

  • chorum@lemmy.world
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    1 year ago

    cela provoquerait des sentiments d’exclusion et de jalousie, et priverait l’opportunité d’émulation positive entre élèves ,

    Pour moi c’est le fait que tout le monde en France semble penser comme ça le vrai problème. On veut que tout le monde soit académiquement bon voir excellent, on réserve le respect à cette catégorie d’élève. Clairement les voies non académiques sont preçues comme des voies de garages pour ‘ratés’.

    Mais c’est complètement absurde. Si il y a un socle commun de compétences nécessaires, ce socle n’est pas l’entièreté des compétences et savoir qu’on peut acquérir au bac. Il faut accepter que certaines personnes ne sont pas faites, par capacité et/ou envie, pour ce type très particulier de savoirs et d’études. Comme on ne veut pas le voir, on diminue le niveau du bac pour que tout le monde l’ait… Du coup on force plein de gens qui seraient beaucoup plus épanouis dans d’autres disciplines à suivre des études de type universitaires, comme ils y arrivent pas bien on baisse le niveau des diplomes, diplomes qui ne valent plus rien de toutes façon. Tout le monde est perdant.

    Je trouve que des classes de niveau c’est une très bonne idées, pour adapter au mieux les objectifs aux envie/capacités des élèves, mais qu’il faut en parallèle revaloriser des filiaires non académique. En Suisse par exemple, il n’y a rien de honteux,à juste titre, à ne pas suivre une filière d’études universitaires pour se focaliser sur un apprentissage concret… Et d’ailleurs avec l’avancé de l’IA on est en droit de se demander si il ne vaut pas mieux devenir artisan que docteur en je ne sais quelle spécialité obscure.

    • Xelloss@jlai.lu
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      1 year ago

      Je pense en effet que l’on a un réel manque d’activités réellement pratiques, qui donnent l’impression que l’artisanat et la technique sont des compétences inférieures.

      Pourtant, beaucoup d’élèves s’épanouirraient dans ces domaines, et certains profils plus intellectuels gagneraient à mettre un peu la main dans le cambouis.

      Si les élèves étaient par groupe de niveau par matière (donc pas de classe, mais un brassage d’élèves par disciplines), faire des groupes de niveaux seraient moins stigmatisant : un élève pourrait être fort dans une matière, faible dans une autre et moyen dans une troisième.